Comment faire confiance ?

La confiance est un sentiment de sécurité qui caractérise les relations durables et particulièrement les relations saines. Elle n’est pas facile à établir et nous entendons souvent des personnes se plaindre d’avoir trop fait confiance. « J’ai trop fait confiance, maintenant je me méfie ! ». C’est une pensée que vous avez sûrement déjà entendu ou vu passer sur les réseaux sociaux. Peut-être même que vous l’avez déjà pensé.

Sachez que la difficulté d’établir une relation de confiance vient en grande partie de la manière dont nous définissons la confiance.

Quelques erreurs à éviter

Dans la phrase que j’ai cité plus haut, l’erreur réside dans le fait de considérer la confiance comme quelque chose de manichéen, un interrupteur qu’on activerait ou désactiverait en faisant confiance ou pas. C’est une erreur parce chaque personne est riche et complexe. Elle possède des défauts et des qualités, des compétences et des domaines d’incompétences. Elle peut s’améliorer sur certains aspects ou traverser des phases d’instabilité… En imaginant ces situations, nous pouvons nous rendre compte qu’il est utopique d’accorder de notre confiance de manière absolue.

Une autre erreur est de baser notre confiance uniquement sur la sympathie ou le sentiment positif que nous ressentons vis à vis d’une personne. Bien que notre ressenti nous donne souvent de bonne indications, il n’est pas toujours juste parce qu’il peut être influencé. Par exemple par notre besoin de rompre notre solitude. Ou bien le désir de partager des moments avec telle ou telle personne. Notre envie de maintenir un lien avec une personne peut nous faire occulter ses comportements négatifs. Et l’appréciation positive que nous avons d’une personne ne concerne pas forcément la fiabilité de cette personne.

Enfin, un autre piège à éviter est de nous baser sur les intentions d’une personne. Tout comme le dit l’adage, « l’enfer est pavé de bonne intentions ». Certaines personnes n’arrivent pas à maitriser leurs comportements ou ne sont pas encore en mesure de le faire. Leur intentions ne sont donc pas en adéquation avec leurs actes, ce qui ne nous permet pas de nous baser sur leur parole ou leur bonne volonté.

En vieillissant, j’ai appris à porter moins d’attention à ce que les gens disent. Je ne fais que regarder ce qu’il font.

— Andrew Carnegie

Vers une vision plus juste de la confiance

Une vision plus juste de la confiance est donc une forme de confiance non absolue. Une confiance qui se base sur les actes et qui est régulièrement réévaluée. Parce qu’au fond, la confiance ne se donne pas mais elle s’évalue en fonction des situations : puis-je faire confiance à cette personne pour être à l’heure ? Pour me dire la vérité en toutes circonstances ? Non mais peut-être que je peux lui faire confiance pour m’aider en cas de problème ?

Avec une vision plus factuelle, vous constaterez que ce type de confiance n’empêche pas le sentiment de sécurité dans la relation. Cette sécurité vient du fait que nous acceptons l’autre pour ce qu’il est et que cela l’incite à nous accepter pour ce que nous sommes. Elle vient aussi du fait que nous n’avons plus besoin d’investir notre énergie pour nous rassurer ou pour nous auto-convaincre de faire confiance. A la place nous utilisons nos ressources pour comprendre l’autre, nous adapter et pour délimiter la relation. Nous connaissons les probabilités d’être déçus ou satisfait par rapport à nos attentes et nous faisons nos choix en fonction.

Au bout du compte, nous apprécions l’autre non pas parce qu’il répond a nos attentes mais pour tout ce que nous partageons avec lui.

Ce qui importe dans la confiance

Au fond le sentiment d’être trahi vient surtout de nos attentes. Parce que nous confondons le sentiment de confiance avec le sentiment de certitude que l’autre va répondre a nos attentes.

Nous forcer à faire confiance par principe reviendrai à jouer à la loterie et à miser sur la satisfaction de nos attentes. Il est donc préférable d’accorder sa confiance sur les aspects connus et sécurisants du comportement de l’autre.

Finalement la confiance est un sentiment de sécurité affective qui devrait être basée sur la qualité de la communication et de la relation.

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